Vrais chiffres du chômage en mars : -8300 ou -0,2% non pas -1,7% ou -60000 !

En mars, le nombre d’inscrits à Pôle Emploi en catégorie A (sans aucune activité) a baissé de 60 000. Il y avait, le mois dernier, 3,53 millions d’inscrits en catégorie A, un chiffre en baisse de 1,7 % sur un mois.

Bémol 1 : flambée du chômage dans les catégories B et C

Cette décrue cache une augmentation quasi équivalente (+ 51 000) du nombre de demandeurs d’emplois en catégories B et C (chômeurs ayant exercé une activité réduite).
Étonnant qu’on en parle peu ou pas du tout dans la plupart des grands médias !

Ainsi, en cumulant les catégories A,B et C, la baisse en mars n’est plus que de 8300 chômeurs !  Au total, le nombre de chômeurs en France est de 5,45 millions. La baisse n’est plus de 1,7% mais de seulement  0,2% sur le mois de mars, pas de quoi faire pavoiser le gouvernement et une grande partie des journaliste et médias.

En effet, le gouvernement s’est empressé de vanter les effets du Pacte de responsabilité et de solidarité alors que la ministre du Travail, Myriam El Khomri a vanté l’aide à l’embauche PME « qui monte en charge et accélère les effets de la reprise économique. »

source : lesechos.fr

source : lesechos.fr

Bémol 2 : des contrats sous perfusion

Ce sont en effet 225 000 aides qui auraient été demandées par les petites entreprises depuis le mois de janvier selon la ministre. Ces chômeurs sont dont sortis des statistiques du chômage en quittant la catégorie A, celle dont parle les médias mais ils ont rejoint les catégories B et C, celle donc on ne parle pas.
C’est le deuxième bémol car ces aides n’ont généré pour la grande majorité que des emplois précaires, des contrats à durée déterminée (CDD) d’une durée de 6 mois.

Les contrats aidés

Ces emplois aidés finances parfois entièrement ces emplois et ne représentent qu’une mise sous perfusion du marché du travail en France.

Exemple de l’aide de l’Etat selon le site pôle emploi
  • En Rhône Alpes elle est comprise entre 25% et 47% du SMIC horaire brut en fonction notamment de la situation du bénéficiaire et de l’employeur (montant fixé au niveau régional par l’arrêté préfectoral du 19 janvier 2016.
  • L’exonération des cotisations patronales de sécurité sociale, d’allocations familiales et d’accidents du travail dans la limite du SMIC.
  • L’exonération de la taxe sur les salaires, de la taxe d’apprentissage et de la participation au titre
  • La non prise en compte dans l’effectif et la dispense de versement de l’indemnité de précarité.

On a bien compris que Monsieur Hollande va réussir son pari d’inverser la courbe du chômage et pourra ainsi se représenter pour cinq années de plus à l’Elysée !

Sources : pôle emploi – Libération

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