Gagner autant avec les aides sociales qu’en travaillant : le travail c’est la santé !

La fondation iFRAP a établi, début 2013, une simulation montrant qu’un foyer type, un couple avec deux enfants de 5 et 15 ans gagne 1717 euros par mois grâce aux aides sociales, alors que la famille qui travaille et gagne 1.5 SMIC n’a que 2188 euros par mois.


L’iFRAP démontre par A+B que ce foyer type, habitant la région parisienne en zone 3 pour le transport, payant un loyer mensuel de 600 euros, n’a pas vraiment d’intérêt à se lever tous les jours pour aller travailler car son faible revenu supplémentaire ne le justifie pas.
Tableau et calculs de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiquesNe pas travailler peut rapporter presque autant qu’un smic

Lorsqu’il est peu rémunéré, le travail n’apporte, en proportion de sa rémunération, qu’une amélioration très modeste des revenus par rapport à l’absence d’activité.

revenus du travail vs aides sociales

revenus du travail vs aides sociales (tableau ifrap.org)

En 2011 Laurent Wauquiez déclarait sur BFM : « Aujourd’hui, un couple qui ne travaille pas, qui est au RSA, en cumulant les différents systèmes des minima sociaux, peut gagner plus qu’un couple dans lequel une personne gagne un smic. Ce n’est pas logique, c’est la société française qui tourne à l’envers. »

La meute journalistique a immédiatement crié au scandale !

Rue 89 a titré : « Mieux vaut être au RSA que travailler, selon un tableau posté sur Facebook et partagé 100 000 fois en deux jours. Sauf que le tableau est truffé d’erreurs. »

L’auteure du nouvel OBS  a noté 0/20 ce tableau. Le sien restera loin des 20/20 car, comme celui qu’elle a noté, on est loin de la neutralité dans le jugement. Omissions et parti-pris sont légions. Elle a chiffré des frais de transport de 120 € / mois pour celui qui travaille comme pour celui qui reste chez soi, prétextant que celui qui ne travaille pas doit chercher du travail, accompagner ses enfants à l’école ou faire ses courses…

Comprenons que celui qui travaille a juste ses courses à faire et ses enfants à chercher à l’école. Pour se rendre au boulot quotidiennement, il utilise la téléportation, ça ne coûte rien ! Elle a également omis de citer les frais de garde des enfants souvent très élevés à payer par ceux qui travaillent.

Par ailleurs, l’argument facile du « on tape sur les pauvres » des journalistes ne tient pas. Où est le vrai problème ? Les aides sociales trop élevées ? Non, le problème de la France c’est le communautarisme d’un pays où les prélèvements obligatoires approchent les 50 % et où tout le monde doit gagner la même chose. Le problème c’est le nivellement vers le bas. Aujourd’hui en France, un ouvrier ou un employé qui se lève tous les jours pour aller travailler, ne gagne pas assez, en tout cas rien de plus ou si peu, que celui qui bénéficie des aides sociales.
Par conséquent, l’ouvrier ou l’employé payé au SMIC ou un peu plus, comme c’est le cas pour des millions de français, peut se demander si le fait d’aller travailler est bien justifié.

Allons plus loin : que dire des bénéficiaires des aides sociales qui travaillent au noir ? Que dire de ceux qui s’adonnent à des trafics en tout genre ? En effet, le marché est immense.
Aujourd’hui, près d’un jeune sur deux a goûté au cannabis au moins une fois. Selon une étude de l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies, 38,2% des jeunes de 17 ans ont consommé du cannabis au moins une fois dans l’année. Ils n’étaient que 34,6% il y a quatre ans… Preuve qu’on laisse sciemment ces trafics se développer car tout le monde sait où ça se passe. Mais ça, c’est une autre histoire.

Revenons à nos aides sociales. En 2011, le Royaumme-Uni a décidé d’unifier ses 51 aides sociales en un crédit universel unique et plafonné à hauteur du revenu moyen d’un foyer anglais. Le nouveau système de protection sociale a été entièrement informatisé et unifié pour des économies attendues entre 18 et 22 milliards de livres d’ici 2016.
Car en plus des aides elles-mêmes, c’est encore et toujours la technocratie à la française qui coûte cher avec la multiplication des guichets et tous les doublons !
Encore une importante source d’économies, une de plus…

Sources : Agnès Verdier-Molinié « on va dans le mur » – iFRAP – Rue 89

One comment

  1. marco dit :

    comment voulez vous donner du credit aux hommes politiques?

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