Répression gouvernementale et atteintes graves aux droits des manifestants Gilets jaunes : le retour du régime de Vichy 

L’ONU épinglent la France pour son comportement envers les manifestants Gilets jaunes et dénoncent des restrictions graves aux droits des manifestants

La France est devenue la cible de plusieurs experts indépendants de l’ONU qui ont livré le 14 février le communiqué (ci-dessous) sur le site du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

La répression gouvernementale et la violence envers les manifestants vise à casser le mouvement et dissuade les Gilets jaunes d’aller manifester. La dangerosité d’aller manifester est bien réelle et est une atteinte à la liberté d’expression.

La loi anti-casseurs ou le retour du régime de Vichy 

Cette loi a été baptisé ainsi pour masquer la réalité de son contenu et pour qu’elle soit acceptée par l’opinion publique.

A l’assemblée, le député centriste Charles de Courson s’est levé s’est et a dit leurs quatre vérités au ministre de l’Intérieur et à la majorité qui le suit :
« Mais où sommes-nous, mes chers collègues ? Mais c’est la dérive complète ! On se croit revenu sous le régime de Vichy ! »
« Mais oui ! Mais oui, mes chers collègues… Oui, je dis bien le régime de Vichy. Mais oui, vous êtes présumé, par votre attitude, vous êtes présumé être résistant donc on vous ‘entaule’, voilà, par l’autorité administrative. Mais où sommes-nous, mais réveillez-vous, mes chers collègues ! »

 

La France dérive-t-elle vers le totalitarisme ?

L’expression totalitarisme vient du fait qu’il ne s’agit pas seulement de contrôler l’activité des personnes, comme le ferait une dictature classique. Le régime totalitaire va au-delà, en tentant de s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l’adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.

symbole des blessures subies par les gilets jaunes

 

Communiqué de l’ONU

Le droit de manifester en France a été restreint de manière disproportionnée lors des manifestations récentes des « gilets jaunes » et les autorités devraient repenser leurs politiques en matière de maintien de l’ordre pour garantir l’exercice des libertés, selon un groupe d’experts des droits de l’homme des Nations unies*.

« Depuis le début du mouvement de contestation en novembre 2018, nous avons reçu des allégations graves d’usage excessif de la force. Plus de 1700 personnes auraient été blessées à la suite des manifestations dans tout le pays, » ont déclaré les experts.

« Les restrictions imposées aux droits ont également entraîné un nombre élevé  d’interpellations et de gardes à vue, des fouilles et confiscations de matériel de manifestants, ainsi que des blessures graves causées par un usage disproportionné d’armes dites « non-létales » telles que les grenades et les lanceurs de balles de défense ou « flashballs », » ont-ils ajouté.

«Garantir l’ordre public et la sécurité dans le cadre de mesures de gestion de foule ou d’encadrement des manifestations implique la nécessité de respecter et de protéger les manifestants qui se rendent pacifiquement à une manifestation pour s’exprimer, » ont souligné les experts.

« Nous sommes conscients du fait que certaines manifestations sont devenues violentes et ont entrainé des débordements, mais nous craignons que la réponse disproportionnée à ces excès puisse dissuader la population de continuer à exercer ses libertés fondamentales. Il est très inquiétant de constater qu’après des semaines de manifestations, les restrictions et tactiques de gestion des rassemblements et du recours à la force ne se sont pas améliorées. »

De plus, les experts ont exprimé leurs vives préoccupations quant à une proposition de loi visant prétendument à prévenir les violences lors de manifestations et à sanctionner leurs auteurs, dont certaines dispositions ne seraient, selon eux, pas conformes avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la France est partie.

« La proposition d’interdiction administrative de manifester, l’établissement de mesures de contrôle supplémentaire et l’imposition de lourdes sanctions constituent de sévères restrictions à la liberté de manifester. Ces dispositions pourraient être appliquées de manière arbitraire et conduire à des dérives extrêmement graves, » ont souligné les experts.

« Nous encourageons la France à repenser ses politiques en matière de maintien de l’ordre et encourageons les autorités françaises à ouvrir des voies de dialogue afin d’atténuer le niveau de tension et de reconnaître le rôle important et légitime que les mouvements sociaux jouent dans la gouvernance, » ont conclu les experts.

(*) Les experts: M. Seong-Phil Hong (Président-Rapporteur)Groupe de travail sur la détention arbitraire ;M. Michel Forst, Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’hommeM. Clément Nyaletsossi Voule, Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association

Les Experts Indépendants font partie de ce qui est désigné sous le nom des Procédures Spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du Système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole ; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant.

VALENTIN BELLEVILLE / HANS LUCAS / AFP

1700 blessés, 144 blessés graves dont 17 femmes parmi les gilets jaunes dont 92 par des tirs de lanceur de balle de défense, 14 victimes ont perdu un oeil, de nombreuses mains arrachés

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes le 17 novembre 2018, 144 manifestants ont été gravement blessés par les forces de l’ordre, selon le décompte que réalise CheckNews.

Le 17 novembre 2018 à Quimper : Maxime, un jeune Quimpérois est victime d’un tir de lanceur de balle de défense en plein visage. La scène est filmée, puis authentifiée par CheckNews et le Télégramme.

Le 19 novembre 2018 à La Réunion : Ritchie A. reçoit un projectile dans l’œil à Saint-Paul. Il est opéré en urgence, et perd son œil gauche. Il déclare avoir porté plainte.

Le 24 novembre 2018 à La réunion : Cédric P, apprenti poseur de carrelage mais surtout connu comme le «cuisinier du rond-point» à La Possession, reçoit un tir de lanceur de balle de défense dans l’œil gauche. Il indique à CheckNews, qu’il a perdu l’usage de cet œil.

Le 24 novembre 2018 à Marseille : Un homme reçoit un tir dans la tête au niveau du péage de la Ciotat, à côté de Marseille. Des images de ses blessures montrent une large cicatrice sur son crâne.

Le 24 novembre 2018 à Paris : Alors qu’il cherchait sa femme sur les Champs-Élysées, Jérôme reçoit un projectile dans l’œil. Il indique sur Facebook que son œil gauche est perdu.

Le 24 novembre 2018 à Villefranche-sur-Saône : Xavier, un jeune barbu, a le visage fracturé, notamment son palais et ses deux pommettes, ainsi que les dents cassées, selon le témoignage de sa compagne sur Facebook.

Le 24 novembre 2018 à Paris : Dans une vidéo tournée à Paris, un homme chauve venu du Nord-Pas-de-Calais montre sa blessure au crâne.

Le 24 novembre 2018 à Paris. La photo d’un jeune homme brun aux cheveux longs, au front ensanglanté, est relayée parmi les victimes. Nous ignorons l’identité de cette personne mais elle a bien été prise le 24 novembre comme l’atteste un reportage du journal britannique Daily Mail.

Le 24 novembre 2018 à Paris : La photo d’un homme âgé, au visage entouré de bandages sur les Champs-Élysées, est fortement partagée parmi les montages de victimes. Elle a été prise sur les Champs-Élysées le 24 novembre 2018.

Le 24 novembre 2018 à Paris : Un jeune homme de 21 ans a la main partiellement arrachée par une grenade sur les Champs-Élysées. L’accident est capté dans plusieurs vidéos, dont plusieurs médias, dont CheckNews, confirment l’authenticité.

Le 24 novembre 2018 à Paris : Patrick G, 59 ans, perd l’usage de son œil gauche après avoir reçu un projectile non identifié, rue Duphot. Sur Facebook, son fils met en cause une GLI-F4.

Le 24 novembre 2018 à Paris CheckNews rapporte le témoignage d’un homme de 29 ans, blessé à la main probablement par une grenade GLI-F4. «Ma main est partie en arrière avec le souffle. Elle n’était pas en sang, parce que ça l’a comme brûlée en même temps. J’aurais pu la perdre à un quart de seconde près, si elle avait été plus proche.» 

Le 24 novembre 2018 à Paris : Siegfried C, un Marnais de 33 ans, est victime de l’explosion d’une grenade dont des bouts se sont incrustés dans sa main gauche. Il a été opéré.

Le 24 novembre 2018 à Paris : À Libération, Antonio raconte avoir reçu une grenade GLI-F4 près des pieds: «Un gros morceau de grenade a traversé la chaussure et s’est fiché dans mon pied». Des photos de l’accident montrent des bouts de métal incrusté dans ses pieds.

Le 24 novembre 2018 à Paris: Un cliché du photographe Maxime Reinyé, posté par le journaliste David Dufresne, montre un homme chauve saignant au crâne. «J’avais compté 3 plaies» indique le photographe à David Dufresne

Le 1er décembre 2018 à Paris : Alors que de nombreux médias cherchaient à identifier un homme tabassé par un groupe de policiers, près des Champs-Élysées et filmé par une vidéo amateur, la photo de Mehdi K, (21 ans), visage déformé, est apparue sur les réseaux sociaux. Checknews l’a rencontré : si de nombreux éléments laissent penser que ce n’est pas lui que l’on voit sur la vidéo, sa blessure, elle, ne fait guère de doute.

Le 1er décembre 2018 à Toulouse : Gravement touché à l’oreille et au nez près de la gare Matabiau par un tir de LBD (selon ses amis), Benoît (28 ans) a été hospitalisé et placé en coma artificiel suite à la manifestation du 1er décembre. France 3 a indiqué qu’il était sorti de ce coma le 21 décembre.

Le 1er décembre 2018 à Avignon : Maxime I. est victime d’une double fracture de la mâchoire suite à un tir de lanceur de balle de défense. Ses blessures ont été capturées en vidéo, authentifiée par La Provence.

Le 1er décembre 2018 à Bordeaux : Une vidéo montrant un homme âgé, la joue ouverte, suite à un tir de lanceur de balle de défense sur le Parvis des droits de l’homme à Bordeaux, a fortement circulé sur les réseaux sociaux. Il s’agit de Guy, un gilet jaune d’une soixantaine d’années. Sa fille a lancé une cagnotte pour l’aider à financer ses frais médicaux, dont le remplacement de son dentier détruit par le tir.

Le 1er décembre 2018 à Calais : Touché par un projectile au visage, lors d’une manifestation à Calais, Christopher a subi une triple fracture. Selon sa sœur, qui témoigne auprès de la Voix du Nord, les médecins estiment qu’il s’agit d’un «tir de flashball.»

Le 1er décembre 2018 à Nantes : Un homme a la joue déchirée par un tir de lanceur de balle de défense, avant d’être orienté vers les urgences, rapporte sur Facebook un groupe de street médics à Nantes.

Le 1er décembre 2018 à Paris : Après avoir appelé sa mère pour la rassurer, Franck reçoit un tir de balle de défense en plein œil«Malgré plusieurs opérations et la pose de plaques sur mon malaire et orbite broyé laissant une immense cicatrice sur mon crâne, mon œil droit, n’a pu être sauvé» écrit le jeune homme de 20 ans venus de Haute-Marne.

Le 1er décembre 2018 à Paris : Descendu à Paris pour manifester, Anthony, jeune Lillois de 18 ans, est blessé par un tir de lanceur de balle de défense à l’arcade et a l’œil sévèrement gonflé.

Le 1er décembre 2018 à Paris : Victime d’un tir de lanceur de balle de défense à la tête près de l’Arc de Triomphe, Élie B, 27 ans, indique avoir la «mâchoire fracturée, 10 points de suture à la lèvre et une dent en moins».

Le 1er décembre 2018 à Paris : À Paris, Franck est victime d’un tir de lanceur de balle de défense en pleine face, laissant une plaie entre ses deux yeux. Il a créé la page Facebook «Soutiens aux gueules cassées des gilets jaunes. officiel».

Le 1er décembre 2018 à Paris : Venu défiler sur les Champs-Élysées, David, tailleur de pierre de 31 ans, est atteint à la mâchoire par un tir de lanceur de balles de défense. Le Huffington Post rapporte qu’il «en a pour deux ans de reconstruction faciale.»

Le 1er décembre 2018 à Paris Romain prend un tir de lanceur de balle de désencerclement au niveau de la tête, causant une plaie en forme de Y sur le coin de son front.

Le 1er décembre 2018 à Paris : Le journaliste de Konbini, Hugo Clément a eu de la chance: alors qu’il se promenait en scooter dans les rues de Paris, il s’est arrêté pour prendre en photo les échauffourées entre gilets jaunes et policiers. Sa prise a été stoppée par un tir de lanceur de balle de défense contre son casque. Il a posté sur Twitter un selfie montrant son visage ouvert à l’arcade sourcilière et l’œil gonflé.

Le 1er décembre 2018 à Paris : Sur Facebook, une mère a posté les photos de son fils Benjamin, «blessé aux alentours de l’Arc de Triomphe au flashball, à moins de 50 m vers 12 h alors qu’il était assis.»

Le 1er décembre 2018 à Toulouse : Photos de ses radios à l’appui, Roméo, élève de classe prépa de 19 ans, confie à Vécu, le média des gilets jaunes, avoir été «blessé à Toulouse, place Jeanne d’arc le 1er décembre par un tir offensif de LBD dans le tibia alors que je fuyais la manifestation».

Le 1er décembre 2018 à Marseille : Zineb R, une octogénaire marseillaise, meurt lors d’une opération chirurgicale après avoir été blessée par une bombe lacrymogène reçue en pleine face le 1er décembre. Elle fermait ses volets pour éviter les fumées dispersées lors d’une manifestation des gilets jaunes.

Le 1er décembre 2018 à Paris : Une grenade de désencerclement éclate au niveau des jambes de Christophe, laissant ainsi s’incruster de nombreux morceaux dans ses tibias. Ces éclats lui ont été retirés à l’hôpital Bichat, où les dizaines d’impacts ont été recousus au fil de suture.

Le 1er décembre 2018 à Bordeaux : Frédéric, 35 ans a la main droite arrachée par une explosion de grenade GLI-F4, lors de l’acte 3 à Bordeaux.

Le 1er décembre 2018 à Tours : Selon son avocat, Ayhan, un technicien venu manifester avec ses collègues de Sanofi, «a eu le réflexe» de ramasser une grenade tombée près de lui, sur la place Jean Jaurès de Tours, «car il y avait des enfants autour». Résultat: sa main droite «qui nourrit sa famille et paye les études de ses enfants n’a pu être sauvée» écrivent ses amis dans une cagnotte de soutien.

Le 1er décembre 2018 à Paris Christophe L est projeté au sol, devant les caméras de LCI, par un canon à eau. Venu manifester à Paris depuis les Vosges, il a «une fracture du nez, des points de suture sur le front et de nombreux hématomes» rapporte Vosges Matin.

Le 1er décembre 2018 au Puy-en-Velay: Démentant une rumeur sur la prétendue mort d’un homme au Puy-en-Velay, le journal local L’Éveil de la Haute-Loire indique qu’un homme a perdu un oeil à cause d’un tir de LBD lors des affrontements du 1er décembre.

Le 1er décembre 2018 à Toulouse: Le photographe Jérôme Fourcade nous signale que Jean-Pierre a eu la main fracturée par un tir de LBD «alors qu’il descendait de chez lui pour rejoindre le cortège de la manifestation dans le quartier Fer à Cheval à Toulouse».

Le 1er décembre 2018 à Paris: Un cliché du photographe Maxyme Reynié, relayé par le journaliste David Dufresne, montre un jeune homme blessé à la joue. La blessure pourrait être dûe à un éclat de grenade.

Le 1er décembre 2018 à Paris: Dans un reportage pour France Info, Alain, aide médico-psychologique raconte avoir une balafre au cou suite à un tir de LBD.

Le 1er décembre 2018 à Saint-Étienne: Le journaliste David Dufresne publiela photo d’un homme blessé au visage par un tir de LBD.

Le 3 décembre 2018 à Grenoble : Doriana, lycéenne de 16 ans, est grièvement touchée au visage par un tir de lanceur de balle de défense. Au Parisien, elle indique avoir «perdu deux dents et je risque d’en perdre d’autres. J’ai été opérée pendant quatre heures. Les médecins ont été obligés de reconstruire ma mâchoire inférieure avec des plaques, des vis, des élastiques».

Le 5 décembre 2018 à Saint-Jean-de-Braye : Oumar, lycéen de 16 ans, reçoit un tir de flashball en pleine tête.

Le 5 décembre 2018 à Garges-lès-Gonesse : En marge d’un blocage au lycée Simone de Beauvoir à Garges-lès-Gonesse (95), Issam, lycéen de 17 ans reçoit un tir de LBD dans la bouche.

Le 6 décembre 2018 à Béziers : Lors d’une manifestation lycéenne, Jean-Philippe est victime d’un tir de lanceur de balle de défense. France 3 indique qu’il a perdu l’usage de son œil gauche.

Le 6 décembre 2018 à Lyon : Ramy, 15 ans reçoit une balle de défense, tirée par les forces de l’ordre en plein œil devant le lycée Jacques Brel de Vénissieux. À France 3, il expliquait qu’il risque de perdre l’usage de son œil gauche.

Le 6 décembre 2018 à Montmorency: Lors d’une manifestation de lycéens, un jeune homme apparaît sur une vidéo la joue en sang et fuyant la police.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Steven est blessé par des coups de matraques et de LBD sur les Champs-Élysées. Résultat: tibia et main fracturés.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Dans un reportage du Parisien à l’hôpital Bichat, un jeune homme, le crâne emballé d’un pansement et le visage déchiré, explique avoir reçu un tir de lanceur de balle de défense dans l’arrière de la tête, alors qu’il battait en retraite.

Le 8 décembre 2018 à Paris Dans un reportage du Parisien à l’hôpital Bichat, un homme apparaît le visage toujours en sang, le nez éclaté. Il dit «avoir pris un tir de lanceur de balle de défense en pleine figure» 

Le 8 décembre 2018 à Nantes : Suite à un tir de lanceur de balle de défense, Guillaume indique avoir une fracture ouverte et ouverte et les tendons arrachés.

Le 8 décembre 2018 à Bordeaux : Venu manifester à Bordeaux, depuis l’île d’Oléron, Jean-Marc s’est «réveillé à l’hôpital avec un œil en moins et le côté droit du visage totalement enfoncé»rapporte France Bleu.

Le 8 décembre 2018 à Bordeaux : Marien, 27 ans, est revenu de sa première manifestation des gilets jaunes, le 8 décembre, à Bordeaux, avec une double fracture à la main, causée par un tir de lanceur de balle de défense.

Le 8 décembre 2018 à Dijon : Allant à l’encontre de l’autorisation de sa mère, Antonin (15 ans) s’est rendu à la manifestation des gilets jaunes. Un tir supposé de lanceur de balle de défense a touché sa mâchoire, qui a dramatiquement gonflé comme le montrent de nombreuses photos en ligne.

Le 8 décembre 2018 à Marseille : Sur ses photos postées sur Facebook, Martin affiché un œil droit, au beurre noir et entrouvert«Un centimètre plus bas et je perdais l’œil» affirme-t-il.

Le 8 décembre 2018 à Mondeville : Victime d’un tir de LBD, alors qu’il participait à un filtrage sur un rond-point à Mondeville, Constant, père de famille de 43 ans, souffre «d’une fracture du nez, d’une autre de l’os occipital» et a reçu 25 points de suture.

Le 8 décembre 2018 à Nantes : Depuis un lit d’hôpital, Philippe raconte avoir reçu un tir de lanceur de balle de défense dans les côtes, qui a provoqué une hémorragie interne.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Antoine a été victime d’un tir de lanceur de balle de défense en pleine tête. Sur sa cagnotte de soutien, comme à Konbini, ce graphiste de 25 ans indique avoir perdu l’usage de son œil gauche.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Alexandre F. a perdu l’usage de l’œil droit, suite à un tir de lanceur de balle de défense dans son visage, alors qu’il se trouvait sur les Champs-Élysées.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Le visage tuméfié de Thomas a fait le tour des réseaux sociaux, où plusieurs photos de lui peuvent laisser croire qu’il s’agit de blessés différents. Le Nîmois, monté manifester à Paris le 8 décembre, a été atteint en plein visage par un tir de LBD. Le Midi Libre livre ce diagnostic : «25 points de suture, une fracture du sinus, la lèvre tuméfiée et l’œil gauche touché.»

Le 8 décembre 2018 à Paris : Un ami raconte qu’Hannibal V. s’est retrouvé à la Pitié Salpêtrière suite à un tir de flashball en plein visage. Sur Facebook, le photographe a posté une image de lui face au miroir, montrant son coquard à l’œil violacé et fermé par les gonflements«La magie des flashballs dans la gueule…» résume-t-il.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Sur les Champs-Élysées, le photographe pour Libération, Nicolas Descottes, reçoit «un tir de flashball en plein visage malgré le port de mon casque avec le sticker Presse».

Le 8 décembre 2018 à Paris : Sur sa cagnotte de soutien, la bouche déchirée d’Eric fait peur à voir. Après un tir de LBD sur les Champs-Élysées, il a «la lèvre arrachée, la mâchoire touchée et des dents cassées».

Le 8 décembre 2018 à Paris : Sur Facebook, en live, Jérôme révèle à ses amis avoir pris un «lanceur de balle de défense en pleine tête», laissant apparaître un pansement de fortune englobant son crâne.

Le 8 décembre 2018 à Rouen : Touché par un tir de LBD sur la tête, Charles a posté d’autres photos où apparaît une cicatrice sur son front deux semaines plus tard.

Le 8 décembre 2018 à Paris : Venue manifester depuis Amiens, Fiorina, étudiante de 20 ans finit à terre sur les Champs-Élysées. Elle est opérée à l’hôpital Cochin. Peu après, un proche indique à CheckNews qu’elle a perdu l’usage de l’œil gauche. Il précise qu’elle «a été victime d’une grenade lacrymogène d’après les images de vidéosurveillance».

Le 8 décembre 2018 à Paris : Le compagnon d’Axelle indique dans une cagnotte qu’elle a été victime d’un tir de lanceur de balle de défense et qu’elle souffre «d’une double fracture de la mâchoire, [elle a les] dents touchées et bien sûr d’un gros choc psychologique.»

Le 8 décembre 2018 à Paris : Dans un reportage du Parisien à l’hôpital Bichat, un homme de 37 se fait recoudre sur 6 cm une plaie au tibia. Le résultat d’une «pluie de grenades» tombée sur lui aux Champs-Élysées.

Le 8 décembre 2018 à Bordeaux : Antoine, 26 ans, a la main arrachée par une grenade lancée par les forces de l’ordre.

Le 8 décembre 2018 à Paris: Le journaliste David Dufresne a recensé la blessure de Clément, un manifestant à Paris qui a pris un coup de matraque violent sur la tête. Il évoque une arme «qui m’a paru différente, comme torsadée sur elle-même, ce qui formait comme des points effilées tourbillonant autour de la matraque».

Le 8 décembre 2018 à Toulouse: Photo à l’appui, le photographe Jérôme Fourcade nous signale «un homme touché par un tir de LBD au visage dans le quartier Compans Caffarelli à Toulouse».

Le 8 décembre 2018 à Paris: Un cliché du photographe Maxime Reyniémontre un jeune homme blessé à l’arcade sourcilière et saignant.

Le 8 décembre 2018 à Paris: Dans une vidéo diffusée par Sputnik, un homme menotté au sol à la tête en sang, suite à une charge policière.

Le 8 décembre 2018 à Paris: Sur des photos diffusées sur Twitter, on peut voir un homme le visage en sang, suite à des charges policières et des coups de matraque, selon le photographe.

Le 8 décembre 2018 à Paris: Le journaliste David Dufresne publie la photod’un homme blessé à l’arrière du crâne par un coup de matraque. Il a 7 points de suture.

Le 8 décembre 2018 à Paris: Sur une vidéo du journaliste Clément Lanot, un homme interpellé par la police, le visage en sang.

Le 8 décembre 2018 à Paris: Une photo de Maxime Reynié, diffusée par David Dufresne, montre un homme les cheveux en sang à cause d’un coup de tonfa au crâne.

Le 8 décembre 2018 à Toulouse: Dans un reportage pour France Info, Yann, photographe indique qu’il a été blessé au tibia, nécessitant par la suite d’être plâtré pendant près de 2 mois.

Le 8 décembre 2018 à Tours: Julien a contacté CheckNews, photo à l’appui, pour nous montrer sa blessure au tibia «par un tir d’un projectile indeterminé (LBD ou autre)». Il décrit une «plaie ouverte sur 5cm avec os apparant».

Le 11 décembre 2018 à Saint-Ouen: Ouest France évoque la blessure à la tête d’un lycéen de 17 ans, causé par un tir de LBD.

Le 15 décembre 2018 à Bordeaux Le site Révolution Permanente, rapporte le témoignage de Fabien R., victime d’un tir de lanceur de balle de défense dans les parties génitales. «Résultat: fracture du testicule gauche, opération et ablation de l’organe» confie-t-il.

Le 15 décembre 2018 à Paris : La cagnotte de soutien à Vanessa, dont les images des blessures sont souvent relayées par les gilets jaunes, indique qu’elle a été victime d’un tir de lanceur de balle de défense «À bout portant», causant ainsi une «fracture du crâne avec hémorragie cérébrale, le cerveau et l’œil gauche sont abîmés également». Contacté par CheckNews, elle indique que, contrairement à ce qui est indiqué par d’autres listes, son oeil n’est pas totalement perdu mais qu’elle ne pourra pas «revoir comme avant». À France Info, elle explique que son oeil ne voit plus qu’au trois quart: elle ne distingue que les formes et les couleurs.

Le 15 décembre 2018 à Saint-Etienne : À Saint-Etienne, un reporter du Figaro prend en photo un jeune homme «touché au visage par un tir de lanceur de balle de défense».

Le 15 décembre 2018 à Toulouse: Le photographe Jérôme Fourcade  signale à CheckNews «une jeune femme touchée à la tête par un tir de LBD selon l’équipe de secouriste volontaire qui l’a prise en charge» dans le quartier Jean-Jaurès à Toulouse.

Le 15 décembre à Paris: Une vidéo montre un homme prise en soin par des street médics à Paris. Selon la légende, il aurait reçu une grenade lacrymogène sur la tête.

Le 15 décembre à Paris: RMC rapporte le témoignage d’une femme gravement blessée au visage (18 points de suture, quatre fractures au niveau du visage) suite à un tir de flashball.

Le 18 décembre 2018 à Biarritz : Médiapart indique que Lola, une étudiante de 19 ans, a été «victime d’une triple fracture de la mâchoire suite à un tir de lanceur de balle de défense», lors d’une manifestation en marge d’une visite du ministre Jean-Yves Le Drian.

Le 22 décembre 2018 à Bourg-en-Bresse: Le Progrès évoque le cas d’Aurore une infirmière «blessée par un tir de flash-ball alors qu’elle soignait une manifestante âgée, incommodée par les gaz lacrymogènes». Elle souffre d’un décollement de osseux de la malléole et a déposé plainte contre X pour tirs abusifs.

Le 29 décembre 2018 à Bordeaux : Pablo reçoit un tir de lanceur de balle de défense dans la tête, laissant une trace ouverte d’impact sur son front ensanglanté.

Le 29 décembre 2018 à Montpellier : Victime d’un tir de LBD devant la préfecture de Montpellier, Laurent dit «Loulou» chez les gilets jaunes, est atteint au front. «Il a eu 11 points de suture mais rien d’inquiétant au scanner» confie sa compagne à CheckNews.

Le 29 décembre 2018 à Toulouse : Après avoir pris un tir de LBD dans le Quartier du Fer à Cheval, selon plusieurs témoins cités par France3, Arthur, 24 ans a été conduit à l’hôpital Purpan. Il a perdu l’œil gauche.

Le 29 décembre 2018 à Montpellier : À Montpellier, Kaina a été victime d’un tir de lanceur de balle de défense à la tête, qui a fait saigner son front.

Le 29 décembre 2018 à Montpellier : Les photos effrayantes des blessures de Geoffrey sont souvent relayées dans les groupes de Gilets Jaunes. Un tir de lanceur de balle de défense en plein visage lui a explosé le nez : 29 points de suture.

Le 29 décembre 2018 à Montpellier :  Yvan a finalement posté plusieurs photos de sa «tête en vrac» sur Facebook, après avoir été blessé à Montpellier le 29 décembre. L’homme à l’allure de Viking, déclare être «sorti de l’hôpital avec 8 points de sutures, un œil fermé mais avec la grande chance de l’avoir gardé!! Tout ça pour un tir de lanceur de balle de défense à la tête.»

Le 29 décembre 2018 à Nantes : De nombreuses photos d’Adrien ont circulé en ligne, laissant parfois croire qu’il s’agit de personnes différentes. Après un tir de LBD «derrière le crâne» selon son père, le jeune homme de 22 ans a passé 10 jours à l’hôpital, où sa tête a été rasée pour poser des agrafes.

Le 29 décembre 2018 à La Rochelle : Venue manifester déguisée pour représenter que les valeurs de la République, Pauline a reçu une bombe lacrymogène sur le visage, lui causant alors des brûlures.

Le 29 décembre 2018 à Nîmes : Gilles a diffusé des photos de son visage gonflé après avoir reçu des coups de matraques en fin de manifestation à Nîmes. Le côté droit de son visage apparaît ouvert et en sang au niveau de l’arcade zygomatique droite.

Le 5 janvier 2019 à Paris : On peut voir Olivier s’effondrer, alors qu’il est touché par un tir de LBD en plein live sur Facebook. Blessé au front, il a été emmené à l’hôpital avec le documentariste Florent Marcie, lui aussi tombé près du musée d’Orsay.

Le 5 janvier 2019 à La Rochelle : Robin estime avoir eu «beaucoup de chance» lors de la première manifestation des gilets jaunes de l’année 2019 à La Rochelle. Victime d’un tir de LBD dans l’arrière du crâne, il considère qu’il s’en sort «avec 4 agrafes dans la tête et un gros hématome», d’après un témoignage.

Le 5 janvier 2019 à Paris : Florent Marcie, documentariste de 50 ans qui a filmé les théâtres de guerre, est touché à la tête par un tir de lanceur de balle de défense devant le musée d’Orsay.

Le 5 janvier 2019 à Paris : Daniel est victime d’un tir de lanceur de balle de défense. Malgré plus d’un millier de partages dans différents groupes de gilets jaunes, sa cagnotte n’affiche que 35 euros récoltés sur 20 000 prévus.

Le 5 janvier 2019 à Paris : L’artiste-photographe Vitalia a publié sur Twitter des photos de son visage blessé à la joue et le compte rendu de son examen médical. Elle dit avoir été victime de: tir de lanceur de balle de défense dans la figure. L’examen a révélé les lésions suivantes: foyers de fracture du sinus maxillaire droit. Fracture zygomatique droite; Fracture osseuse non déplacée du plancher orbitaire. Ne nécessitant pas d’hospitalisation.

Le 5 janvier 2019 à Bordeaux : Avec un «nez cassé et 9 points de suture sous l’œil»Sud Ouest considère David S comme le «blessé le plus grave» de la manifestation bordelaise du 5 janvier.

Le 5 janvier 2019 à Lyon : Alexandre s’est pris «par surprise un projectile des forces de l’ordre» en fin de manifestation à Lyon. S’il ne peut assurer la nature de cette arme, il indique à CheckNews, photos à l’appui, une coupure sous son œil, nécessitant 5 points de suture.

Le 5 janvier 2019 à Montpellier : La vidéo d’un père dénonçant une «tentative du meurtre sur (s)a fille par les CRS le 5 janvier» a été vue plus d’1,7 million de fois sur Facebook. Xana eu une blessure au crâne nécessitant 5 points de suture après une charge de policiers.

Le 5 janvier 2019 à Paris: Daniel a envoyé une photo de sa blessure au crâne et de son procès-verbal au journaliste David Dufresne. Il dit avoir été «envoyé au sol» suite à un projectile qui a touché sa tête lorsqu’il manifestait sur les Champs Elysées.

Le 5 janvier 2019 à Saint-Étienne: Une vidéo montre des streets médics soignant un homme blessé à la tête en sang.

Le 5 janvier 2019 à Épinal: Sur Facebook, Yann a diffusé une photo de sa blessure ouverte au front. Un tir de flashball, estime-t-il, lui a causé un traumatisme crânien et 11 points de suture.

Le 9 janvier 2019 à Évreux: Paris Normandie rapporte qu’un homme de 26 ans a été évacué par les sapeurs-pompiers après «avoir reçu une capsule de bombe lacrymogène» sur la tête.

Le 12 janvier 2019 à Strasbourg: Lilian, un adolescent de 15 ans, a été blessé alors qu’il faisait du shopping. Selon le témoignage de sa mère à France 3, il a la mâchoire fracturée à cause d’un tir de flash-ball.

Le 12 janvier 2019 à Toulon: Var Matin indique qu’un homme de 35 ans perdu son oeil gauche aprèsa voir «été opéré dans la soirée par un chirurgien en ophtalmologie».

Le 12 janvier 2019 à Saint Etienne: Depuis son lit d’hôpital, où son visage est entouré d’un pansement, Samir raconte dans un Facebook live s’être pris un tir de lanceur de balle de défense en plein visage alors qu’il fuyait la fumée des gaz lacrymogène. Il doit être opéré à la mâchoire et à la tempe.

Le 12 janvier 2019 à Bordeaux : Olivier, un pompier venu manifester à Bordeaux, a été blessé au visage par des policiers qui le poursuivaient. Plusieurs vidéos, authentifiées par CheckNews, montrent la scène ainsi que ses blessures. Il a été placé dans un coma artificiel indique Sud Ouest.

Le 12 janvier 2019 à Bordeaux: L’AFP a photographié un homme recevant «des soins médicaux après avoir été frappé et blessé à l’œil par le tir d’une arme à main non létale devant la cathédrale de Bordeaux».  Le collectif de photographe Macadam Press, qui l’a également photographié, l’a identifié comme étant Benjamin 23 ans. Selon leurs informations, il a perdu l’usage de son oeil droit.

Le 12 janvier 2019 à La Rochelle: Le photographe Xavier Léoty, en reportage pour le journal Sud Ouest, a eu la rotule fracturée suite à un tir de lanceur de balle de Défense. Il précise à Sud Ouest, qu’il ne portait pas de brassard presse, après avoir eu des ennuis avec certains manifestants lors d’une précédente manifestation.

Le 12 janvier 2019 à Paris: Photographié par Reflets, Thomas, un Ardéchois venu manifester à Paris, a la tête recouverte de pansements.

Le 12 janvier 2019 à Paris: Un homme d’une cinquantaine d’année, en pull rouge et lunettes, est blessé à la tête vers 15 heures à Paris. Selon une personne qui l’a photographié, le blessé a été victime d’un tir de flash-ball.

Le 12 janvier 2019 à Paris: Dans une cagnotte lancée par sa famille , et sourcée par plusieurs images, la famille de Sébastien M indique qu’il a reçu un tir de flashball en pleine tête, et plus précisément en plein dans les dents, causant une fracture de la mâchoire et la perte de 5 dents.

Le 12 janvier 2019 à Paris: Des images filmées pour le site d’information Là-bas si j’y suis, montrent un homme est blessé à la tête près de la place de l’Étoile à Paris.

Le 12 janvier 2019 à Paris: Le journaliste de Konbini, Pierre Angelergues a été touché au poignet alors qu’il couvrait la manifestation à Paris. Sa blessure a nécessité une opération. Il précise à CheckNews que s’il a été blessé au poignet, le tir visait en réalité sa tête. «Mon poignet tenait le téléphone avec lequel je filmais […] au niveau de ma tête. J’étais signalé par un brassard orange fluo « presse »».

Le 12 janvier 2019 à Paris: Le journaliste David Dufresne relève le cas de William, blessé au visage par un tir de LBD40 à seulement 10 mètres. Il à l’arcade sourcilière fracturée et de la chair a été arrachée jusqu’à l’os au-dessus du sourcil. Son oeil gonflé est épargné.

Le 12 janvier 2019 à Bourges: LCI évoque le cas un homme a été gravement blessé à la tête. Selon des sources policières, il s’est présenté à l’hôpital peu après la manifestation du 12 janvier 2019, avant de perdre progressivement l’usage de la parole. Il a été placé en coma artificiel.

Le 12 janvier 2019 à Toulouse: Le photographe Jérôme Fourcade nous a envoyé des photos de Valentin, dont le visage est emballonné de pansements. Selon le photographe, l’homme de 27 ans «a reçu 5 à 6 coup de matraques sur l’arrière du crâne par plusieurs policiers alors qu’il était en train de filmer une scène d’arrestation «musclée» avec son portable. Il s’est évanoui sur un trottoir avant d’être pris en charge par une équipe de secouristes volontaires» dans le quartier Léo Lagrange.

Le 12 janvier 2019 à Bourg-en-Bresse: David Dufresne publie le témoignagede Cédric, blessé gravement à la main par un tir de LBD. Il indique avoir une fracture ouverte du 1er métacarpe avec section complète du tendon court, a nécessité autogreffe osseuse et a le pouce très infecté.

Le 12 janvier 2019 à Lille: Simon a contacté CheckNews, radio et examen médical à l’appui, pour signaler sa fracture du péroné. Il dit avoir reçu un tir de LBD à la cheville et est emplâtré pour les six prochaines semaines.

Le 12 janvier 2019 à Saint-Étienne: Le Progrès fait mention d »un «jeune garçon de 14 ans blessé gravement à un œil». 

Le 12 janvier 2019 à Strasbourg: Marlène, 62 ans, a été blessée à la tête rue du 22 novembre à Strasbourg. À CheckNews, elle raconte avoir reçu deux coups de matraques dont un sur la tête qui lui a causé 11 points de suture.

Le 12 janvier 2019 à Tours: Les street médics de Tours signalent sur Facebookles deux points de suture à l’arcade d’Anthony. «Les policiers l’ont étranglé, lui ont cogné la tête contre un mur, avant de le menotter, et le frapper de coups de poing après cela.»

Le 12 janvier 2019 à Toulouse: Sur Facebook, Colette signale avoir reçu un tir de flashball dans l’arrière du crâne, causant une plaie saignante.

Le 12 janvier 2019 à Paris: David Dufresne diffuse la vidéo d’un homme chauve la joue en sang. Un témoin pense qu’il a été atteint par un palet de lacrymogène.

Le 12 janvier 2019 à Paris: Cyrille a reçu un tir de LBD en plein visage, causant«deux fractures à la mâchoire. Deux dents ont été arrachées par le choc. Toutes mes dents inférieures bougent et je ne sens pas le bas de mon visage», selon ses explications à France 3

Le 12 janvier 2019 à Nîmes: D’abord présenté dans une vidéo comme une «vieille dame» blessée à Nîmes, la victime est en réalité Martin, un cinquantenaire au cheveux blancs et longs. 

Le 12 janvier 2019 à Bar-le-Duc: Sur Facebook, Nicolas a posté une photo de son oeil gonflé par une blessure «au flashball».

Le 19 janvier 2019 à Rennes: On a d’abord appris la perte de l’oeil de Gwendal grâce à une vidéo postée par sa soeur sur Facebook: sa mère de manière très calme, interpelle le président de la République sur les violences polciières. La préfecture indique à France Bleu qu’une grenade de désencerclement est «vraisemblablement» à l’origine de sa blessure. Sa mère évoque un tir de LBD dans l’oeil.

Le 19 janvier 2019 à Rennes: Le photographe Jean-Claude Moschetti a posté sur Twitter une photo de son visage blessé à l’oeil droit par un tir de grenade lacrymogène. Il indique qu’il ne peut pas voir avec cet oeil «pour le moment».

Le 19 janvier 2019 à Montpellier: Axel, 25 ans, a été blessé par un tir de LBD40 en plein visage à Montpellier. Selon la journaliste Octavie Maurel, il a de «multiples fractures du crâne au-dessus des yeux, une fracture de l’orbite droit et l’œil oedematié».

Le 19 janvier 2019 à Montpellier: La photo et la vidéo d’un jeune homme de 18 ans blessé à la tête à Montpellier a été partagée sur les réseaux sociaux. «Il n’était pas venu manifester» indique la journaliste Octavie Maurel sur Twitter.

Le 19 janvier 2019 à Toulouse: Sur Facebook, Yann a posté des photos de son «nouveau sourire», où apparaissent des dents cassées ou arrachées. Il raconte que des policiers «sont juste passés à mon niveau, j’ai levé les bras ,et là ,matraque dans les dents, matraque dans les côtes, vidage de lacrymo danss la bouche et KO . Ils ont continué leur chemin et en ont envoyé deux autres a l’hôpital fracture du crâne pour un nez et front cassé pour l’autre, laissé comme moi a Terre pas d’interpellation.»

Le 19 janvier 2019 à Toulouse: Interrogé par des street médics, qui le soignent, un homme indique dans une vidéo avoir reçu un coup de matraque sur la tête, à l’origine de saignements.

Le 19 janvier 2019 à Angers: Sur Facebook, les street médics d’Angers diffusent la photo d’un homme touché par un tir de LBD à la tête. Ils décrivent une perte de l’audition à l’oreille gauche et une entaille de 6 cm.

Le 19 janvier 2019 à Bourges: Une vidéo montre une street médic, âgée de 20 ans, blessée au visage par un tir de LBD.

Le 19 janvier 2019 à Montpellier: Sur Facebook, Coralie, street-médic, indique qu’une grenade de désencerclement a fracturé son pied.

Le 26 janvier 2019 à Paris: Figure des gilets jaune et proche d’Eric Drouet, Jerome Rodrigues a été blessé à l’oeil alors qu’il filmait en live sur Facebook. Au lendemain de sa blessure, il indique à CNEWS que les les médecins «ne sont pas en mesure de me dire si, oui ou non, je serai capable de revoir de l’oeil». 

Le 26 janvier 2019 à Marseille: Sur Facebook, Eric, les cheveux grisonnants, a diffusé des photos de son visage gonflé par des coups de matraque. Sa soeur a annoncé qu’il «a 3 fractures différentes mais on ne peut pas l’opérer car c’est en petits morceaux … Résultat, 3 semaines à manger liquide et que du côté gauche».

Le 26 janvier 2019 à Marseille: Un homme le nez en sang et entouré de street médics, raconte dans une vidéo diffusée sur Facebook, avoir reçu un coup de matraque en plein visage.

Le 26 janvier 2019 à Montpellier: Un militaire en permission qui sortait d’un restaurant a été blessé à la tête lors d’affrontements entre policiers et gilets jaunes, confirme CheckNews. Un gilet jaune sur place met en cause un tir de LBD. L’IGPN a été saisie.

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