Charlie, un buzz orchestré par le marketing politique d’un pouvoir affaibli ?

Une population réceptive et influençable après un choc, un slogan, un logo, des alliés journalistes de gauche à 80% et une classe politique dans l’impasse. À l’arrivée, un bond de plus de 20% dans les sondages d’opinion pour le président. 

Certes, n’importe quel gouvernement en place en auraient sans doute tiré le même bénéfice. Ce mouvement a-t-il pu être orchestré par les journalistes et l’équipe au pouvoir ? Ce qui est indéniable, c’est que la machine du marketing politique a su être opportuniste, elle a su saisir la balle au rebond. En première ligne lors de la marche du 11 janvier, François Hollande a bénéficié d’une audience titanesque et a su s’approprier le phénomène en appelant les français à manifester auprès de lui et des autres chefs d’État. Le tour était joué. À la télévision, on ne voyait plus que des personnalités politiques, le mouvement populaire s’était politisé. L’exécutif s’est refait une santé sur un drame. Le soutien des journalistes ne se fait pas attendre : « les piliers de la République sont renforcés ; il est normal que ce sans-faute de comportement se traduise dans les sondages ».
le marketing politique
Depuis, entourés d’un attroupement de journalistes, le président en compagnie de Manuel Valls et de Bernard Cazeneuve ne cessent de multiplier les hommages et les déclarations chocs comme celle de Monsieur Valls et son « Apartheid » en France.

Et gare à ceux qui osent « critiquer » le gouvernement ! Au point qu’on n’hésite pas à les accuser de vouloir briser l’union nationale ! Une union nationale derrière laquelle se réfugie aujourd’hui nos élus ! La récupération politique est faite. Personne n’a rien vu.

Un gouvernement au fond du trou

Avec un plus bas jamais égalé dans les sondages, Monsieur Hollande revient donc de loin. Son prochain objectif c’est les élections départementales autrefois appelées cantonales qui auront lieu en mars 2015.
Si les journalistes estiment qu’il est normal que le gouvernement s’envole dans les sondages, les français se souviendront, le moment venu :

– des 700 000 français qui ont perdu leur travail depuis l’arrivée de François Hollande.
– d’une dette publique qui a dépassé les 2 000 milliards en 2014.
– d’une France mal gérée avec ses dépenses publiques les plus élevés du monde occidental (58% du PIB).
– du « Santa Barbara Gate » à l’Elysée où Valérie remplaçait Ségolène et où Julie, 18 ans plus jeune que lui, venait congédier Valérie pour permettre à la jalouse Ségolène de revenir.
–  d’un gouvernement qui a battu tous les records d’exemplarité en 2014 avec la longue liste de ministres, députés, ou autres responsables politiques fraudeurs ou ayant des démêlés judiciaires avec rien qu’en 2014 :

  • Yamina Benguigui (mars 2014)
  • Faouzi Lamdaoui (décembre 2014)
  • Kader Arif (novembre 2014)
  • Thomas Thévenoud (septembre 2014)
  • Jean-Marie Le Guen (juin 2014)
  • Aquilino Morelle (avril 2014)

En marketing politique, la gauche est bien plus forte que la droite

Ainsi, « Je suis Charlie » est passé de l’hommage sincère d’un peuple à l’union nationale puis à « Tout le monde derrière Hollande ».
En marketing politique, la gauche est bien plus forte que la droite.
Pour se faire élire président, François Hollande s’était mis les médias dans la poche (80% des journalistes l’ont voté) grâce à une niche fiscale accordée à ce métier.
En 2017, la gauche annonce vouloir mettre fin au cumul des mandats. Pourquoi attendre 2017 ? Réponse : marketing politique, toujours. C’est l’année des présidentielles et cette mesure est extrêmement populaire. En attendant, ils continuent d’en profiter : en France, 83 % des parlementaires sont des « cumulards ».

One comment

  1. Lucie Duval dit :

    La palme des cumuls revient au socialiste Philippe Duron avec quatre mandats et 24 autres fonctions !!

    Vu dans le parisien : La liste de ses activités, non exhaustive, est vertigineuse.

    Député et maire de Caen, il est aussi à la tête de l’agglomération Caen-la-Mer et de Caen Métropole, qui gère l’aménagement du territoire pour 143 communes.

    Il préside également la Conférence de l’arc atlantique, censée promouvoir une trentaine de villes côtières en Europe, et le conseil d’administration de Normandie Aménagement, une société visant à soutenir des projets immobiliers.

    Et ce n’est pas tout ! En charge de la culture dans sa ville, l’édile préside le mémorial de la bataille de Normandie et administre le Comité pour l’organisation des manifestations touristiques et économiques de Caen.

    Plus insolite, il est représentant de l’Association de la gestion de la fourrière et du refuge d’animaux de Verson (Calvados).

    Vice-président de l’Union amicale des maires du Calvados et membre du bureau de l’Association des maires des grandes villes de France, il soigne son réseau.

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