Le solde primaire de la Grèce positif sans le pillage des banques !

Selon Eurostat la Grèce aurait dégagé en 2013 et 2014 un « excédent primaire » de ses comptes publics de 1 milliard et 1,5 milliard d’euros soit 0,6 % et 0,9 % du PIB.
Bizarrement, ce calcul du « solde primaire » des comptes publics exclu toute une série de dépenses dont les seuls bénéficiaires sont les banques et les institutions.

Les banques plombent les dépenses grecques

  • Les intérêts de la dette ont représenté 7,2 milliards d’euros.
  • Le montant consacré par la Grèce pour sauver son secteur bancaire est énorme. Les dépenses d’aide aux banques grecques représentent 10,8 % du PIB !
  • L’effet « positif » du transfert des bénéfices de la BCE sur le rachat d’obligations grecques se chiffre à 1,5 % du PIB)

Bref, selon les données du ministère hellénique des Finances, le déficit budgétaire grec était en réalité colossal, de 23 milliards d’euros soit 12.7 % du PIB.

AP Photo/Lefteris Pitarakis

AP Photo/Lefteris Pitarakis

Ainsi, l’effondrement du PIB et du niveau de vie des Hellènes a été le prix très lourd à payer pour financer des institutions comme la BCE, pour sauver les banques et pour payer des intérêts.

Le poids de la dette grecque est de 178 % du PIB. L’essentiel de la dette grecque est détenue par des institutions parapubliques européennes. On comprend mieux cet acharnement contre un peuple qui n’a rien demandé à personne. Si la Grèce a falsifié ses comptes pour adhérer l’union européenne, c’est sur demande des institutions européennes qui voulait faire rentrer le pays dans l’union.

Le crime inqualifiable contre tout un peuple

Pour payer les institutions et les banques il n’existe qu’un seul débiteur : le peuple grec. Les habitants subissent ainsi un véritable pillage organisé et éhonté au service de la finance.

Depuis 2009 :

  • les salaires des Grecs ont baissé en moyenne de 20 % passant de 1014 euros en 2009 contre 820 euros l’an dernier.
  • leurs retraites ont baissé en moyenne de 38 % passant de 1.350 en 2009 à 833 euros par mois. Pire, 45% des pensionnés reçoivent moins de 665 euros, c’est-à-dire sous le seuil de pauvreté.
  • le PIB a perdu 25% soit le quart de sa valeur depuis 2009.
  • Le poids de la dette est passé à 178% du PIB actuellement, contre 130% en 2009.

13 % du PIB pour les banques

Le solde primaire Grec devient déficitaire de près de 13 % du PIB si on tient compte de l’argent donné aux institutions et aux banques. En effet, si on enlève le financement des institutions et des banques, le solde primaire Grec serait positif. Ça démontre bien que les vrais problèmes de la Grèce sont Monsieur Junker, Madame Merkel et Monsieur Hollande qui font tout pour opprimer un peuple qui se bat contre une machine infernale appelée troïka qui écrase tout sur son passage.

Le parallèle avec la France

Pour la France et les français, le poids de la dette est proche de 100% du PIB alors qu’en 2009 celui de la Grèce était de 130% du PIB, on connaît la suite. La situation de la France n’est pas si éloignée de celle de la Grèce, à 30 % du PIB près…
Aujourd’hui, les intérêts de notre dette dépassent les 50 milliards. Nous payons cet argent aux banques chaque année via nos impôts. Ce montant colossal équivaut au budget de l’éducation nationale avec son million de fonctionnaires !

Les dettes des pays occidentaux dont celle de la France ont été contractées par nos élus, suite à quarante années de mauvaise gestion, de gaspillages et de mensonges des politiciens. Quarante années de budgets déficitaires avec des promesses de retour à l’équilibre jamais tenues. Partant de ce constat, on peut considérer que la dette souveraine ne concerne pas les peuples bernés. Les seuls responsables sont ceux qui ont créé ce surendettement des pays, nos dirigeants politiques.

Alexis Tsipras, seul combattant contre tous

Aujourd’hui, le premier ministre grec Alexis Tsipras est le seul dirigeant élu à la tête d’un pays à tenir tête à la troïka et sa meute notamment constituée par Monsieur Hollande qui, après ses promesses du Bourget et son célèbre « mon ennemie c’est la finance », s’est littéralement couché face aux banques et à la finance.

Écraser un peuple  incitera ce dernier à la vengeance

Le « non » à l’austérité voté par référendum le 5 juillet ne signifie pas que la Grèce doit être exclue de l’union européenne. L’Union européenne peut très bien modifier sa politique pour tenir compte d’une élection d’un peuple souverain. Rien n’est au-dessus du droit du peuple. La tentation des créanciers d’écraser un peuple  incitera ce dernier à se venger contre un système en dysfonctionnement et se traduira inexorablement par une ascension du nazisme.

Grâce à Alexis Tsipras, le débat d’une autre politique est désormais ouvert. Car il existe bel et bien des alternatives à l’austérité inefficace prônée par Bruxelles. Effacer une partie de la dette ou supprimer ses intérêts en est une. Bien sûr, une telle décision viendrait rogner les bénéfices des banques. Les grands gagnants seraient le peuple. Malheureusement, entre le peuple et les banques, François Hollande et l’U.E. ont fait leur choix.

Sources : latribune.fr, Europe 1

One comment

  1. Dans ce qu’elle a à perdre (on parle de quelques millions d’euros) la ‪#‎France‬ dans le cas d’un non remboursement total de la dette grecque, croyez-vous que nos bons petits traders français soient innocents là-dedans ?… c’est assez fin d’appeler ainsi à rejoindre le cadran « majoritaire » socialiste sous-muselé par une zone euro qui n’est plus légitime depuis notre ‪#‎TCE‬ et maintenant suite au‪#‎Greferendum‬ – mais est-ce suffisamment réfléchi par rapport au ‪#‎CombatContreLaFinance‬ ?

    « Que viva… Que viva Syriza ! »

    ‪‎Tsipras‬ recommande à l’Union européenne (‪‎Ue‬ – ‎Ep / ‬European parliament) de s’adresser aux traders – vautours – créanciers pour rembourser la dette !… en attendant c’est bras d’honneur !… il est « souverain »… cette « souveraineté » implique de considérer que le gouvernement Tsipras y est au gouvernement et qu’il n’en est plus à la protestation ou à la simple contestation ‪‎Syriza‬… à cet effet et dans le cadre du respect de la ‪‎démocratie‬, l’Ue devrait être là pour faire vivre la ‪‎politique‬ grecque actuelle et non pas pour lui imposer un point de vue extérieur qui continuerait d’étouffer son ‪‎économie BCE‬… plus absurde encore serait d’essayer, comme auraient tendance à le faire de nombreux socialistes français, de comparer Tsipras avec le Front populaire… Que ne feraient-ils pas pour tirer à eux la couverture !… Alors que la ‪‎Grèce‬ sort quasiment d’une guerre civile et que tout un troupeau de fascistes-nationalistes (aube dorée) est prêt à lui faire la peau ce qui arrangerait probablement l’ensemble européen à majorité forte de droite, cette Grèce actuelle ressemble plus à un état Kurde anéanti ou a des Républicains espagnols assassinés mais certainement pas au socialisme du Front populaire…

    « Que viva !… Que viva Syriza ! »
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