Record historique de fonctionnaires en France et la magouille des transferts

En une seule année, le nombre de fonctionnaires en France a augmenté de 84 000 personnes : le nouveau record historique du nombre de fonctionnaires en France est battu. Pour baisser les effectifs des ministères, on les transfère dans une des sous-catégories. Les magouilles se poursuivent.

Selon un rapport de l’INSEE, au 31 décembre 2013, 5,6 millions de salariés travaillent en France dans la fonction publique. Sur un an, les effectifs globaux progressent de 1,5 %.

En 2013, le nombre de bénéficiaires de contrats aidés a fortement augmenté (+ 36 %) ; cette progression concerne les trois versants de la fonction publique et explique la moitié de la croissance des effectifs globaux.
La hausse des effectifs est de

  • +2,0 % dans la fonction publique territoriale
  • +1,7 % dans le versant hospitalier
  • +1,0 % dans la fonction publique de l’État

Mais, cette progression de 1,0 % dans la fonction publique de l’État est portée par la croissance des effectifs des établissements publics :

  • + 6,0 % d’effectifs dans les établissements publics
  • -0.3% dans des ministères

Ainsi, on transfère le personnel des ministères vers une sous-catégorie. De plus, dans ces agences publiques, le personnel est payé 5% de plus en moyenne que les agents de l’État. Belles économies.
Par ailleurs, la hausse du volume annuel de travail (+ 0,7 %) est moins dynamique que celle des effectifs en fin d’année.

Mammouth toujours plus de fonctionnaires en France

libertepolitique.com

Entre fin 2012 et fin 2013, les titulaires sont plus nombreux à quitter la fonction publique qu’à y entrer, contrairement aux autres statuts. De plus, 98 000 agents qui n’étaient pas titulaires en 2012 le sont devenus en 2013. Sur cette période, le nombre de titulaires augmente donc. Le taux de rotation annuel est proche de 25 % chez les agents non-titulaires.

Les 1244 agences de l’Etat et celles qui ne servent à rien

Un certain nombre d’agences présentent des missions aux contours très flous. L’inspection générale des Finances avait notamment pris pour exemple l’Agence de développement de la culture Kanak et l’Agence bibliographique de l’enseignement supérieur.

La magouille des transferts dans une des sous-catégories pour baisser les effectifs des ministères

Déjà en 2010, un rapport de l’IGF dénonçait ces pratiques. Les effectifs des opérateurs d’une des sous-catégories d’agence ont augmenté de 6,1% entre 2007 et 2012. Dans le même temps, ceux des ministères baissaient de 6%.
De quoi laisser soupçonner un jeu de vases communicants…

Le rapport pointe d’ailleurs les rémunérations élevées des dirigeants: près de 123.000 euros par an sur un échantillon de 250 agences.

Sources : INSEE – Le Figaro

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