Quand Jean-Claude Juncker, nouveau président de l’Europe méprise les électeurs

Au lendemain des élections européennes marquées par une large victoire du Front national en France ou du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni en Angleterre en mai 2014, les déclarations du futur Président de la Commission européenne ont de quoi ulcérer les électeurs.

 

Quand Jean-Claude Juncker, nouveau président de l’Europe méprise les électeurs

photo : augsburger-allgemeine

Jean-Claude Juncker méprise les électeurs

La large victoire du Front national en France avec 24.9 % ainsi que celle de l’UKIP au Royaume-Uni avec un score historique de 29 % devraient faire réfléchir nos dirigeants et tout particulièrement Jean-Claude Juncker, grand favori pour la présidence à la Commission européenne. L’explosion du nombre de députés eurosceptiques au parlement européen (130) a de quoi inquiéter.

Voici la déclaration de Jean-Claude Juncker au soir de l’élection :

« Bonsoir, nous avons gagné les élections, Wir haben die Wahlen gewonnen. L’extrême droite, contrairement à ce qu’on nous a dit dans certains médias, n’a pas gagné les élections. Dans tous les pays les forces pro-européennes ont clairement remporté ces élections, la majorité demain au parlement européen sera clairement pro-européenne»


Jean-Claude Juncker est aveugle et refuse de voir la réalité. Pour lui, il ne s’est absolument rien passé d’autre que la victoire de son parti aux élections et son futur couronnement. Les électeurs n’ont délivré aucun autre message, de quoi être estomaqué !
Tout va bien en Europe, la technocratie a toujours de beaux jour devant elle, ne changeons rien !
Nous ne sommes pas seulement devant le déni de la réalité, mais devant le mépris des électeurs. « La prochaine fois, l’extrême droite aura 40 % des suffrages et alors, enfin, ils comprendront», jugeait une électrice après avoir entendu Juncker.
Mais d’ici là, nos jeunes technocrates grassement payés vont pouvoir continuer à dicter leurs exigences aux différents pays depuis leurs bureaux bruxellois. La Commission et sa cohorte de 33 000 eurocrates pourront continuer à étouffer l’Europe de leurs règles. Notre nouveau président de la Commission européenne n’aura aucun compte à rendre au peuple, d’ailleurs, beaucoup d’électeurs ne le connaissent même pas ! Ce mode électoral n’est pas très démocratique.
« L’Europe doit entendre ce qui s’est passé en France », juge Hollande… mais, malheureusement personne n’entend le message des électeurs, rien ne sera modifié, ni la politique économique européenne, ni les institutions européennes.
Souvenons-nous du référendum de 2005, environ 55 % des votants ont choisi de dire Non au projet de Constitution européenne. Le choix des Français était net et sans appel puisque la participation avait été massive : 70 % des inscrits se sont rendus aux urnes. On connait la suite …

Le président de la Commission européenne devrait être élu par le peuple. Il devrait avoir des comptes à rendre aux électeurs, mais il n’en est rien. Au lendemain du vote et après avoir entendu Monsieur Juncker, un électeur nous écrivait : « ça sert à quoi d’aller voter s’ils ne tiennent compte de rien ? »

 

 

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