Economie Politique Finances : On ne nous dit pas tout

mise à jour novembre 2014

Les Français sont majoritairement contre une nouvelle hausse du prix du diesel. Mais les politiques ont su les convaincre que les moteurs diesel étaient responsables (voire uniques responsables) de l’émission de particules fines.

Ce sont des salades
Lorsque les médias parlent de particules fines, ils pointent les automobiles diesel. Quid de la combustion de bois, des incinérateurs, des fumées d’usine ou du chauffage urbain qui émettent bien plus de particules fines que les moteurs diesel :

Les moteurs diesel responsables d’environ 11,5% des émissions de particules fines

En effet, les émissions primaires de particules PM2,5 en France (Sources CITEPA 2012) sont à :

• 48 % d’origine domestique et tertiaire  (appareils de combustion au bois très majoritairement)
• 22 % d’origine industrielle et issues de la transformation de l’énergie
• 9 % d’origine agricole (épandage d’engrais)
• 17% issues du secteur des transports
• 2% autres transports
• 2 % transformation d’énergie

Par ailleurs, seulement 68% de ces 17 % des émissions issues du trafic routier le sont par les moteurs diesel, le reste provient de l’abrasion des pneus et des freins ou encore du bitume des routes (source Airparif). Les moteurs diesel sont donc responsables de 68% de 17% des émissions soit environ 11,5% !

On constate d’ailleurs que l’exposition de la population française à la pollution de l’air par les particules fines est en dessous de la moyenne européenne, malgré les quelque 70% de véhicules qui sont actuellement alimentés au gazole en France.

Les particules fines émises par les moteurs Diesel sont responsables de 42000 morts par an en France, peut-on par exemple lire dans le parisien

Alors pourquoi on nous racontent des salades ?

Très probablement pour justifier l’augmentation du prix du gazole à la pompe qui va sans doute s’accélérer !

photo : carideal.com

Description de la statistique : L’indicateur montre la concentration pondérée par la population de PM10 à laquelle la population urbaine est potentiellement exposée. Les particules fines (PM10), c’est-à-dire les particules dont le diamètre est inférieur à 10 micromètres, peuvent pénétrer profondément dans les poumons, où elles peuvent causer des inflammations ou aggraver l’état de santé des personnes souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires. Selon les recommandations de L’Organisation mondiale de la santé (), la concentration moyenne annuelle est le meilleur indicateur pour les effets des particules fines sur la santé. En 1996, le Conseil Environnement a adopté la directive cadre 96/62/CE concernant l’évaluation et la gestion de la qualité de l’air ambiant. La première directive fille (1999/30/CE) relative à la fixation de valeurs limites pour PM10 et d’autres polluants dans l’air ambiant a fixé une valeur limite annuelle de 40 microgrammes de PM10 par mètre cube. Des rapports annuels doivent être établis conformément à la décision 2004/224/CE de la Commission du 20 février 2004 fixant les modalités de transmission d’informations sur les plans ou les programmes exigés par la directive 96/62/CE du Conseil en ce qui concerne les valeurs limites de certains polluants dans l’air ambiant. Plus récemment, la directive 2008/50/CE a fixé un cadre pour définir et établir des objectifs pour la qualité de l’air ambiant et pour harmoniser les méthodes et les critères entre les États membres. () CEE-ONU (2003) Rapport de synthèse présenté par l’Équipe spéciale mixte des aspects sanitaires de la pollution atmosphérique du Centre européen de l’environnement et de la santé de l’Organisation mondiale de la santé et de l’Organe exécutif, EB.AIR/WG.1/2003/11.

Exposition de la population urbaine à la pollution de l’air par les particules fines Microgrammes par mètre cube geotime 2007 2008 2009 2010 2011 2012 UE (28 pays) 28 26 26 26 27 25 Belgique 26 26 29 27 27 25 Bulgarie 54 60 54 48 57 46 Danemark 23 21 17 12 : 17 Allemagne 22 21 22 23 23 20 Estonie 19 11 13 14 13 13 Irlande 16 15 14 18 18 14 Espagne 31 27 26 24 23 24 France 27 24 26 25 25 24 Italie 36 34 32 29 32 30 Chypre : : : 48 36 36 Lettonie : 24 20 24 23 23 Lituanie 21 19 23 27 23 21 Luxembourg 17 14 14 17 18 18 Hongrie 32 29 30 31 33 29 Pays-Bas 31 27 25 25 25 21 Autriche 23 22 24 27 27 22 Pologne 32 31 35 39 39 37 Portugal 31 26 27 26 27 24 Roumanie 46 40 30 35 39 33 Slovénie 32 29 28 28 31 25 Slovaquie 29 27 25 30 34 29 Finlande 15 13 13 13 12 11 Royaume-Uni 24 21 19 18 21 18 Islande 12 : 8 11 9 9 Suisse 22 21 21 21 23 19 Serbie 45 43 40 23 53 44 Turquie : 68 61 61 58 60 geotime 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 UE (28 pays) 29 27 27 30 27 28 30 Belgique 33 34 33 36 32 30 31 Bulgarie 20 29 : 59 52 50 53 Danemark : : 24 25 19 24 27 Allemagne 27 25 27 29 24 24 26 Estonie : 18 21 19 18 21 23 Irlande : 23 19 23 16 16 17 Espagne 39 32 32 34 33 34 34 France : 21 21 23 21 20 21 Croatie : : : : : : : Italie 49 37 38 36 37 39 40 Lituanie : : : : 23 23 20 Luxembourg : : : : : : 21 Hongrie : : : 34 24 39 37 Pays-Bas 31 30 32 34 30 30 32 Autriche 26 33 26 31 25 29 30 Pologne 37 36 40 41 32 35 42 Portugal 31 34 31 31 34 32 31 Roumanie : : : 49 54 49 53 Slovaquie 29 27 29 30 31 34 31 Finlande 15 15 15 15 13 15 15 Royaume-Uni 24 24 24 26 23 24 25 Islande : : : 21 30 20 20 Suisse 24 23 25 28 23 24 26 Serbie : : : : 53 44 45

Exposition de la population urbaine à la pollution de l’air par les particules fines graphique Exposition de la population urbaine à la pollution de l’air par les particules fines graphique Source des données: European Environment Agency (EEA) Dernière mise à jour: 29.08.2013 Lien dynamique de la page du tableau par défaut: http://epp.eurostat.ec.europa.eu/tgm/table.do?tab=table&init=1&plugin=1&language=fr&pcode=tsdph370 Clause de non responsabilité générale de site web de la CE: http://ec.europa.eu/geninfo/legal_notices_fr.htm